Localisation : Russie Programme : Conception de la maison de la Terre Maître d’ouvrage : Public, concours international organisé par le ministère de l’écologie Russe Surface : 50 m² Budget : NC Mission : Concours Année : 2021 – 3e prix du concours Equipe : atelier metaa + Sylvain Pezon
« Une trace laissée au cœur de la nature » est une réflexion sur la définition de l’écologie et les façons d’habiter des lieux naturels d’exception. Notre proposition vise à trouver un équilibre entre l’homme et la nature et à chercher un processus de transmission du patrimoine en respectant l’identité du lieu. La nature vit et change perpétuellement, c’est pourquoi nous, passagers temporaires, ne devons pas transférer notre mode de vie à la nature, mais plutôt chercher à s’adapter à notre environnement. Ainsi, notre conception ne propose pas un objet figé dans l’espace mais plutôt un mécanisme modulaire, adaptable et flexible qui évolue dans le temps.
SCÉNARIO ESPACE
Le concept de modules de construction permet d’adapter la maison à toutes les configurations géographiques, humaines et fonctionnelles. Formant un volume linéaire, rond, carré, rectangulaire ou arbitraire, il peut accompagner harmonieusement le paysage existant dans sa diversité, en prenant en compte la géologie, le relief, la flore ou encore les mouvements de la nature.
SCÉNARIO TEMPS
Tous les éléments naturels qui nous entourent naissent, vivent et disparaissent. C’est le cycle de la nature. Rien n’est immuable, rien n’est éternel.
Nous avons étudié le passé et l’histoire afin de conceptualiser une architecture pour aujourd’hui mais nous avons aussi pris en considération son avenir. On peut supposer qu’un jour, pour une raison ou pour une autre, le lieu qui accueille la maison de la terre cessera d’être visité. Que doit-il rester de l’architecture ? Nous pouvons imaginer une architecture laissée à l’abandon, où après plusieurs années ou décennies, il ne restera plus que ce que nous appelons des “ruines”.
Dans le concept que nous proposons, le cycle de vie du refuge a été étudié de sorte à ce tout puisse être simplement démonté et, éventuellement, déplacé vers un autre emplacement.
L’introduction du projet dans le paysage naturel repose principalement sur sa connexion avec la terre. Dans ce cas, la fondation agit comme un élément de liaison. À l’abri des regards, c’est un élément principal déterminant le rapport même du bâtiment à son contexte. Nous avons opté pour une solution de pieux vissés. Ce type de fondation s’adapte à tous les types de sol sans détruire sa structure originelle.
La simplicité et la légèreté de la structure en bois permettent d’organiser le processus de fabrication des différents modules dans des ateliers locaux, à proximité immédiate de leur futur emplacement, en utilisant les connaissances et les compétences des artisans locaux, générant ainsi leur implication dans le processus de création de la Maison de la Terre.